Cuba est la plus grande île de la mer des Caraïbes, une terre accueillante et multicolore qui jouit d'un climat tropical. Sa population métisse puise ses traditions dans ses origines espagnoles et africaines. Les Cubains sont très chaleureux, et toujours prêts à faire la fête au rythme de la Salsa.
Découvrir Cuba c'est se plonger dans une histoire riche et tumultueuse. De sa découverte par Christophe Colomb à l'arrivée de Fidel Castro et du Che Guevara, l'île a toujours été au centre des destinées du Nouveau Monde.
Critiquée par les uns, glorifiée par les autres, la Révolution Cubaine a profondément marqué la vie de ce pays. Mais quoiqu'on en pense, Cuba est une perle des Antilles, offrant des plages magnifiques, une culture très riche et un parfum de fête.
Notre voyage à Cuba est placé sous le signe de la variété : des plantations de cacao, de tabac, de canne à sucre, des villes historiques de caractère, des bâtiments anciens transformés en hôtels élégants, des rues parcourues de voitures anciennes... le tout sur fond de musique... et de Mojito (avec modération) !!!
Alors, ne résistez pas à nous suivre pour découvrir ou redécouvrir la "Isla Grande"
Ce récit de voyage (comme les autres) ne se veut pas pédagogique, complet ou ethnologique et n'a pas vocation à remplacer votre guide de voyage traditionnel. Il veut juste transmettre des impressions, purement subjectives sur des lieux, des événements, des personnages, des anecdotes….
Paris – Santiago de Cuba
Nous sommes à Orly, en début d’après midi l’avion de la Cubana de Aviacion, décolle direction Santiago de Cuba pour presque 11 h de vol. Le décalage nous permet d’atterrir ce même dimanche, l’accueil à Santiago se fait sous l’orage par Mercédès notre guide et Manguera le chauffeur du bus 1610. Non, ce n'est pas celui de cette photo !!
La journée a été longue, le sandwich de l’avion nous a calé, la chaleur humide nous surprend, un petit tour au buffet de l’hôtel puis dodo au plus vite.
Santiago de Cuba
Les montres sont retardées de 6 h depuis hier soir, c’est par un tour de ville de Santiago de Cuba que notre circuit « Cuba Intense » commence.
Santiago de Cuba est une ville portuaire, elle est située au sud-est de l'île, à environ 800km de La Havane. C'est la deuxième ville du pays.
Au programme : la statue Antonio Maceo (combattant et héros de la lutte pour l'indépendance) sur la place de la Révolution, la caserne de Moncada (l'attaque est le point de départ de la révolution), le célèbre cimetière Sainte-Iphigénie (13 ha, 8000 tombes) classé Unesco, ou reposent de nombreux personnages emblématiques de l’histoire cubaine (Marti...), nous assistons à la relève de la garde.
Dans le centre ville, le parc Cespedes ou place de la cathédrale semble être le cœur animé de la ville.
Le musée de l'Art colonial (ou Musée de l'ambiance historique cubaine) se situe dans la maison du grand conquistador, Diego Velazquez de Cuéllar. C’est la plus ancienne maison de l'île,construite en 1522, son architecture contraste avec les autres maisons.
Une galerie de bois qui fait penser aux maisons andalouses, encercle la partie supérieure de la maison.
A 10 km, le Château de San Pedro de la Roca ou forteresse Del Morro domine la baie. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO. Citée comme exemple le mieux préservé et le plus complet d'architecture militaire hispano-américaine.
Nous prenons un petit bateau pour aller déjeuner sur l’ile en face. Premier repas poissons, premier apéro, au choix Cuba libre, Mojito, Piña Colada, daïkiri…. Attention, il fait chaud 33 ou 35 degré !!!
Retour dans la vieille ville, promenade dans les rues en escaliers, les rues piétonnes plus animées….
Un spectacle afro-cubain nous attend au musée du carnaval, nous sommes déjà dépaysés : la danse, la musique, les couleurs, les vieilles voitures….le carnaval nous entraîne........chantait Jean Ferrat
Santiago de Cuba - Baracoa
Environ 250 km et 5 h pour rejoindre Baracoa, en raison des 50 derniers km de route sinueuse et montagneuse. Baracoa est une cité de la province de Guantánamo à l’extrémité orientale de Cuba. Cette colonie fut fondée en 1512 par le conquistador Diego Velázquez de Cuéllar, ce qui en fait tout à la fois la plus ancienne colonie espagnole de l'île, mais aussi la première capitale. Cette petite ville a gardé son charme colonial ainsi que son importance stratégique avec ses trois forts construits par les Espagnols.
Elle est surplombée par une chaîne de montagnes qui isolait la ville du reste de l'île jusqu'à la construction d'une route passant par un col (l’alto de Cotilla) dans les années 1960. Un arrêt photos au col, des achats de gâteaux coco, et autres friandises…nous permettent d’attendre un bon diner exotique au bord du Rio Toa : apéro crème coco, cochon grillé, banane plantain….
La visite d’une plantation de cacao, le guide a beaucoup d’humour, le chocolat est bon….les thermites aussi !!!
Du temps libre à Baracoa, pour voir les maisons en bois, le malecon, la statut de C. Colomb, l’église restaurée (1er endroit d’église à Cuba) ….la plage est bien déserte !!!
Un peu à l’écart, notre hôtel en bord de mer est très convivial, ce soir pot d’accueil « cuba libre ».
Baracoa – Guantanamo – Santiago de Cuba
Faux départ à 4 h du matin, le décalage horaire n’est pas encore résorbé !!!! Puis le vrai à 8 h, 250 km nous attendent pour retourner à Santiago par la même route. Nouvel arrêt photo dans les montagnes, nous arrivons à la mer, repassons tout près de la base américaine mais interdit de s’arrêter, tout juste le droit de ralentir. A Guantanamo, le spectacle « Tomba Francesa » nous attend. La Tumba Francesa est l'une des plus anciennes expressions de musique et de danse de la culture cubaine. Elle est née avec l'arrivée à Cuba de propriétaires fonciers français qui, pendant la révolution haïtienne de 1791, se sont enfuis de leur pays accompagnés de leurs esclaves, principalement des domestiques habitués à côtoyer la haute société française.
Un temps libre pour découvrir l’architecture de cette ville. La Guantanamera ("La fille de Guantanamo") est probablement la plus célèbre des chansons cubaines et le chant patriotique le plus populaire. Les paroles sont inspirées du premier poème de la collection Simples Verses par le poète nationaliste cubain José Martí, adapté par Julian Orban.
La pluie est chaude ici et ne nous empêche pas de manger à l’abri au bord de la rivière dans un cadre verdoyant. Retour à la case départ, à Santiago pour la nuit.
Santiago de Cuba – Biran – Holguin - Camagüey
Au programme ce matin, après le moment journalier de détente, visite du village natal de Fidel et Raul Castro à Biran avec une guide locale. Sur ce site déclaré « lieu historique national » existe un musée qui comprend une réplique quasi exacte de la maison familiale des Castro qui a brûlé en 1954.
Nous arrivons à Holguin, 4 ème ville du pays, ville sucrière, que nous apprécions tout d’abord par son belvédère le mont « Loma de la cruz ». De là nous dominons toute la ville, ses parcs ombragés, ses rues en damier…..
A midi, ou plutôt 14 h, poulet farci au porc, bananes frites, riz et crudités traditionnel, crème glacée, encore un très bon repas. Le pain a été remplacé par une bouteille de rhum. Nous n’avons pas perdu au change, en prime les musiciens mettent une ambiance maximum dans le car !!!
Nous continuons la route jusqu’à Camaguey, de nuit la conduite est dangereuse avec les calèches, vélos piétons non éclairés !!!
L’hôtel colonial est simple, les chambres petites et quelque fois sans fenêtre, il est en plein centre, idéal pour une promenade découverte de nuit, prévoir une lampe de poche les rues ne sont pas très éclairées.
Camagüey – Sancti Spiritus - Trinidad
C’est parti pour un tour de ville de Camaguey en vélo-taxi. Le centre historique de Camagüey considéré comme le plus grand et le mieux préservé de l’île a été inscrit au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Les églises somptueuses, (La Mercedes, San juan de Dios, la cathédrale) ses bâtiments publics, le labyrinthe de rues, ses places pavées, les jarres en terre cuite qui ornent les rues font le charme de cette ville.
A la bodega, explications du fonctionnement des tickets de rationnement seul pays au monde qui les utilise encore. Ces magasins d’état ne sont pas très achalandés.
Un tour au marché de fruits, légumes, viandes, bien calme.
Ici les Cubains vont acheter en extra ce qui n'est pas disponible via leur carnet de rationnement...La qualité n’est pas toujours en rapport avec ce qu’ils doivent payer à prix fort. N’oublions pas que pendant que nous sommes choyés, les cubains n’ont pas droit ni à la langouste, ni au bœuf.
En route nous achetons de la pate de goyave, de la pate de lait et coco, plus loin nous regardons les locaux qui coupent la canne à sucre, dégustation et échanges agréables.
A midi repas à Sancti Spiritus, un quartier libre en ville, ses jolies petites rues pavées, ses statues,
le pont Yayabo, classé bâtiment historique est un des plus vieux ponts de Cuba.
La route pour Trinidad passe par la vallée de los Ingenios, classée également à l’Unesco, nous y reviendrons après demain. Au niveau de la porte d’entrée de Trinidad, un belvédère permet de dominer cette vallée.
A Trinidad l’hôtel est idéalement placé pour visiter à pied, prendre l’apéro au café Hemingway d’à côté.
Trinidad
Nous passons la journée à Trinidad, splendide ville musée : la place Santa Ana, la Plaza Mayor,
l’église Santissima Trinidad, le musée Palais Cantero, les demeures colorées aux belles grilles de fer forgé, le marché d’artisanat, la poterie…
La ville de Trinidad se trouve dans la région centrale de Cuba, à 5 km de la mer des Caraïbes, appartenant à la province de Sancti Spíritus. Elle fut fondée en 1514 par le conquistador espagnol Diego Velázquez de Cuéllar et a longtemps vécu grâce à la canne à sucre.
La ville est réputée pour son centre historique à l'architecture coloniale inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988. Restaurée, la ville n'a rien perdu de son charme.
Les rues pavées et les maisons aux couleurs pastels contribuent à donner l'impression que le temps s'est arrêté depuis l'époque coloniale. Du XVIIe au XIXe siècle, la ville fut au centre du commerce du sucre et des esclaves. Les bâtiments entourant la Plaza Mayor témoignent de la richesse des propriétaires de l'époque.
Après le déjeuner, retour en ville, flâner dans les rues de Trinidad est impératif, et pour peu que l’on parle un peu d’espagnol, les locaux ouvrent leur porte, esquissent quelques pas de salsa…..
Ce soir un bon repas langouste nous attend en ville, et pour ceux qui aime danser ou écouter de la musique rendez vous à « la Trova » ou à la « casa de la musica »
Trinidad – Remedios – Cayo Santa Maria
Nous serions bien restés plus à Trinidad, nous avons beaucoup aimé. La vallée de Los Ingenios est constituée de trois vallées. Elle est appelée ainsi à cause des ingenios, les sucreries qui fonctionnaient au XIXe siècle et où travaillèrent plus de 12 000 esclaves.
La vallée, de 40 kilomètres de long, située entre Trinidad et Sancti spiritus est parsemée d’haciendas, de castels et de maisons d’esclaves.
La Torre Manaca Ignaza est une tour de 50 mètres de hauteur et de 7 étages qui servait à la surveillance des esclaves dans les champs de canne.
Un petit marché artisanal de dentelle (faites mains en principe) se tient tout à côté.
Nous continuons vers Caibarien puis Remedios visiter une usine transformée en musée du sucre, en train à vapeur. J’en connais un qui aurait bien voulu être avec papy !
Le musée présente l’histoire du sucre…… et une quarantaine de vieilles locomotives…
Un repas dans un cadre sympa (purée de banane +lapin) avant le départ pour Cayo Santa Maria par la route digue payante posée au milieu de l’océan.
De Caibarién, la route de la digue s’étend sur la mer sur près de 50 km, elle a été construite dans les années 90, elle s’achève sur l’une des nombreuses petites îles dont Cayo Santa Maria.
Nous voici à l’hôtel/usine (9 piscines, restaurants et bars à volonté comme le rhum !!!) demain c’est farniente, nous l’avons bien mérité.
Cayo Santa Maria
Des plages de sable blanc baignées d’eaux claires et turquoise sont les atouts de cette oasis.
Même si le cadre et paradisiaque et même si tout est à volonté, le Cuba authentique nous manque.
Une marche le long de la plage, une pause d’une journée qui nous vaut de repartir rose crevette !!!
Ce soir au resto Romantic repas langouste extra, chanson cubaine et française à volonté également, faut dire que nous avons une pro avec nous, merci Michèle.
Cayo Santa Maria – Santa Clara – Cienfuegos
C’est une journée pleine d’émotion qui nous attend, nous allons à Santa Clara.
Cette ville a vécu un moment historique lors de la révolution cubaine d'Ernesto "Che" Guevara et Fidel Castro contre Batista. Le 29 décembre 1958, un peloton de 18 hommes sous les ordres du commandant Ernesto Ché Guevara et avec sa participation directe au déraillement, attaque et s’empare d’un train blindé composé de 2 locomotives et de 18 wagons, avec à bord 408 officiers et soldats et un puissant armement. Après une heure et demie de combat, les soldats de l’armée rebelle armés uniquement de fusils et de bouteilles incendiaires, obtiennent la reddition de l’ennemi et remportent une brillante victoire militaire.Cet évènement décisif va appauvrir l'armée de Batista et faciliter le cheminement de la révolution cubaine vers La Havane. Depuis, Santa Clara a gardé la fierté de tout un peuple. En 1997, le corps d'Ernesto "Che" Guevara est inhumé, ainsi que ceux de ses compagnons, dans un immense mausolée construit pour l'occasion.
Nous sommes impressionnés aussi par la portée historique de la victoire des révolutionnaires à Santa Clara et de l'épisode de l'attaque du train.
A midi, au restaurant Santa Rosalia, un autre moment important de notre voyage se prépare, la rencontre avec Andrea maman du prof de salsa de notre village. Elle habite tout près, nous passons un peu de temps avec elle et sa sœur !!!
Sur la place de la révolution, la fête du livre commence, des spectacles ont lieu à cette occasion.
Nous passons un moment également avec « los Abuelos » association des anciens de la ville ainsi qu’avec les musiciens du groupe « Melodia Antilla », nous dansons avec eux, bravo aux vainqueurs du concours !!!
Nous reprenons la route pour Cienfuegos appelée aussi « la perle du sud », classée Unesco.
Le Palacio de Valle est un ancien palais du XXe siècle, style mauresque, roman, gothique et vénitien de la ville de Cienfuegos à Cuba. Il est construit en 1917 par un milliardaire marchand de sucre espagnol.
Un tour de ville, son théâtre Terry, le parc José Marti, l’arc de triomphe, ses palais… Ce soir, repas poisson dans le palais, grand luxe !!! Pour digérer un tour en ville et sur la place toute proche de l’hôtel.
Cienfuegos – La Havane
Ce matin, promenade en ville et au port, impossible de faire du change à la banque, l’ordinateur a « planté »
Avant de continuer plein ouest en direction de la baie des cochons, sur la mer des Caraïbes (côte méridionale). L’endroit est devenu célèbre suite au débarquement de la baie des Cochons le 17 avril 1961, pendant lequel des opposants à la révolution cubaine débarquèrent avec l’aide matérielle de la CIA pour tenter de renverser le régime castriste, opération qui tourna au fiasco. Le terme en réalité ne se réfère pas à des cochons, mais à une sorte de poisson également appelé cochino en espagnol cubain.
Nous apprenons qu’il existe environ 25 sortes de crocodiles en liberté dans le secteur ainsi que des moustiques géants.
Nous ne ferons donc qu’un bain de pied et des photos à la Punta Perdiz avant de prendre le repas de midi (Crocodile et poisson grillé au menu) face à la baie des cochons, tout près d’un cénote.
Ce soir nous serons à La Havane en prenant l’autoroute 2 fois 3 voies !!! Pour comparer avec notre vallée du Rhône nous comptons les véhicules sur 100 km : nous sommes doublés par 4 voitures, nous doublons 5 calèches, 5 camions, autant de voitures, laissons sur le bord de la route des vendeurs d’ail et oignons, des centaines de stoppeurs qui brandissent un billet dans la main, pas encore saturée mais très dangereuse surtout la nuit quand tout ces « moyens de transport » et piétons circulent.
Nous voilà à la Havane la capitale et ses 3 millions d’habitants. La « Plaza de la Revolución » est une vaste place pouvant contenir jusqu’à un million et demi de personnes.
L’endroit a été le théâtre de nombreux évènements marquants de l’histoire cubaine : lancement de la campagne d’alphabétisation, cérémonie d’adieux au Che et surtout, les discours interminables de Fidel Castro (jusqu’à 8 h).
Sur la façade du bâtiment du ministère de l’Intérieur, un portrait gigantesque du Che Guevara ainsi que le mémorial José Marti dominent la place.
Un « 360 degrés » sur la Place de la Révolution, bien vide aujourd’hui, nous permet d’admirer le panorama. Derrière le Mémorial José Marti, s'élèvent le Palais de la Révolution, siège des Conseils d'Etat et des ministres, et du Comité central du Parti communiste.
Tout autour, la Bibliothèque nationale José Martí, le ministère de l'Intérieur, le Théâtre national, puis le ministère des Forces armées révolutionnaires, le ministère des Communications, la gare routière interprovinciale et la salle omnisports Ramón Fonts.
La Havane – Pinar del Rio – Viñales – La Havane
Nous sommes sur l’autoroute pour 420 km aujourd’hui pour aller à Viñales. Toujours pas d’encombrement mais les demi-tours, les voitures en panne, les calèches, les stoppeurs que nous ne pouvons pas prendre… demandent au chauffeur une grande attention.
La région est réputée pour son tabac et ces cigares, parmi les meilleurs du pays et du monde. La visite d’une plantation est un passage obligé.
La vallée de Viñales possède un paysage splendide, photos obligatoires : Orangers, bougainvillées, plants de tabac… Partout, on voit des casas de tabac, où sèchent les feuilles de tabac, des plantations de canne à sucre…
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La vallée de Viñales est surtout réputée pour les mogotes, de petites montagnes rocheuses (ou pains de sucre) qui s’élèvent ça et là au milieu des champs, c'est leur baie d'Halong.
Ce matin est consacré au tabac : après la culture, la récolte, le séchage et la fermentation des feuilles de tabac, vient le moment d’assembler le cigare.
A Cuba, l’ensemble des feuilles séchées, fermentées, triées, classées sont gérées par l’organisme d’Etat qui gère toute la chaîne de fabrication du cigare, l’état prend 90% de la récolte, c’est une obligation.
C’est après la troisième fermentation, qui aura duré une année entière, qu’est effectué le mélange des tabacs, ultime étape avant le roulage du cigare.
Un habano est un cigare manufacturé à Cuba avec du tabac planté, récolté, et transformé dans ce pays, c'est une appellation d'origine protégée. Le cigare est un produit naturel souvent comparé au vin. Sa qualité dépend de celle des feuilles utilisées pour sa fabrication, tout comme celle du vin dépend du cépage utilisé.
Un très bon groupe de musiciens et chanteurs accompagnent notre paella avant un quartier libre dans Viñales,ses rues bordées de maisons typiques, son petit marché artisanal…
C’est sous l’orage que nous rentrons à La Havane.
Ce soir, repas poisson dans un patio magnifique de la place de la Cathédrale, à l’abri de la pluie, tout à côté se trouve le café Hemingway.
La Havane
Malgré la pluie, c’est parti pour une visite de la Havane en vieille voiture américaine. Direction la forteresse del Morro en passant par l’Hôtel National, son architecture est un mélange d'Art Déco, de néo-colonialisme, de néo-classicisme et d'arabo-ibérique. Là sont passés Nat King Cole, Winston Churchill, Errol Flyn, Marlon Brando, Ernest Hemingway, Frank Sinatra, Ava Gardner...
Ensuite à pied, nous parcourons la « Habana Vieja » ses places et ses monuments édifiés au fil des colonisations espagnole, britannique ou américaine, la place d’armes et son imposante chambre de commerce, l’emblématique place de la cathédrale et ses palais baroques et austères,
La cathédrale « San Cristobal de la Habana » est une des plus vieilles d’Amérique, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1982.
La plus belle, la plazza Vieja presque entièrement restaurée, aligne de nombreux et beaux palais colorés
Le Capitole siège de l’Assemblée du Peuple, tout de marbre blanc est en restauration, un petit air de Washington !
La non moins célèbre rue Obispo nous entraîne au musée de la pharmacie puis jusqu’à la Bodeguita del Medio, un des cafés favoris d'Hémingway. Les murs y sont recouverts de graffitis et de signatures célèbres, comme celle de Salvador Allende… Les consommateurs boivent déjà le Mojito. Le majestueux Palais des Capitaines généraux, longtemps siège du gouvernement, est devenu le musée de la cité. Il abrite, dans son Patio, la statue de Christophe Colomb ainsi qu’un surprenant Christ assis.
Un tour du Capitole nous permet de passer sous la porte du quartier Chinois, devant une imprimerie qui date de 1905.Pour terminer la journée, le marché de l’artisanat offre un grand choix pour les derniers souvenirs.
Ce soir à l’hôtel Sevilla, l’opéra nouveau de La Havane nous offre une soirée de musique classique exceptionnelle et inoubliable.
La Havane – France
Du temps libre ce matin histoire de faire les valises et de profiter un peu de la piscine. C’est au resto café Laurent que nous prenons le dernier repas et remercions nos accompagnateurs.
On ne peut pas quitter Cuba sans avoir visité le musée du rhum, de prendre un petit cours de Mojito et de déguster bien sur!!.
Servez-vous !! et à la votre ( Salud !!! )
En ville, nous longeons le Malecon, boulevard en arc parfait, croisette longue de 8 kilomètres ; il sépare la ville de la mer.
Qu’il fait bon remonter le Prado, cette longue avenue qui part du Malecon jusqu'à la place de l'opéra et le Capitole. Au centre des deux voies « El Paseo » on y croise beaucoup de locaux qui nous abordent, des enfants qui jouent, des peintres locaux exposent leurs toiles….
Des maisons coloniales sont en restauration mais reste encore beaucoup d’immeubles prêts à s’effondrer ou à l’abandon, nous nous imaginons le glorieux passé de La Havane.
En ville les calèches se mêlent aux vieilles voitures américaines, idéal pour les dernières photos.
C’est au bout de 2974 km que nous nous dirigeons vers l’aéroport de La Havane, l’avion a plus de 3 h de retard annoncé et encore 2 h après un faux départ.
France
Retour à Orly, notre TGV est loupé, rachat de billets et retour en Drome, à la maison vers 21 h, la tête encore pleine de tous ses visages.
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Vos photographes sur le Malecon à La Havane
Conclusion
Nous avions peur d’être déçu par ce voyage à Cuba, il n’en est rien. Cette découverte s’est faite au rythme de la salsa et musique en général. Tout le temps, partout, nous sommes escortés de petits groupes musicaux, gais et rieurs. Contre la pénurie, ils se débrouillent dans une économie parallèle qui leur permet de glaner quelques CUC, puisque le travail pour son propre compte est légalisé. Leur présence ainsi que celle de petits vendeurs n’est jamais pesante, ni stressante. Leur contact est très chaleureux d’autant plus si l’on parle un peu d’espagnol. Autres surprises, la propreté de ce pays, nous pourrions y prendre des leçons. La cuisine est bonne, variée, appétissante pour nous touristes, rappelons que les cubains sont rationnés !!!
Non Cuba n’est pas que plage, l’histoire est passionnante pour qui aime savoir. L’éducation, la culture et la santé sont les points forts de ce régime pourtant confrontés à de nombreuses difficultés.
Remerciements :
A Mercedes guide et accompagnatrice du circuit, tes compétences professionnelles, ton humour, ta très bonne pratique du français…… nous ont permis de découvrir et d’apprécier cette belle ile des Caraïbes à travers son histoire, son patrimoine, sa musique, sa culture, son économie, sa cuisine….. Nous avons été touchés par l’accueil chaleureux et les gentillesses.
Merci à tous pour ces brèves et sympathiques rencontres, pour ces souvenirs et images inoubliables, également pour cette « famille éphémère ».
Merci aussi à Manguera notre chauffeur de bus, discret et efficace ainsi qu'aux équipes de Transat
Informations générales sur Cuba
Intitulé officiel du pays : République de Cuba
Capitale : La Havane 3 millions d’habitants
Division administrative :15 provinces
Superficie : 111.000 km²
Population : 11 millions d'habitants
Langues : La langue officielle est l’espagnol (90%), l’Anglais est largement répandu.
Religions : Catholique essentiellement, l'État reconnaît, respecte et garantit la liberté religieuse
Monnaie : le peso cubain et le peso cubain convertible, le CUC (prononcer « Kouk »)
début 2014, 1 € valait environ 1,30 CUC
Prix des carburants : gasoil = 1 CUC – essence = 1.30 et 1.60 CUC
Régime politique : république socialiste unitaire (seul le parti communiste unique est légal).
Chef de l'État : Raúl Castro Ruz qui a succédé à son frère Fidel le 24 février 2008.
Fêtes nationales: 10 Décembre (1898 ), jour de l'Indépendance.
25, 26 et 27 juillet (1953), attaque de la caserne de Moncada, point de départ de la révolution.
Salaire mensuel moyen : environ 28 € pour un fonctionnaire
Climat : tropical humide, températures moyennes de 20 à 35°, saison des pluies de mai à octobre
Agriculture et pêche: canne à sucre, riz, patate douce, et tabac, (50 000 tonnes par an), café, agrumes, ananas, mangues, maïs, langoustes
Ressources minières : nickel, cuivre, manganèse, chrome et zinc.
Tourisme : 1° activité économique du pays.
Médias : Presse écrite : La « Granma »
Internet : Payant dans les centres d'appels téléphoniques et les grands hôtels. La connexion est souvent très lente. Pas d’internet pour les cubains en général.
Informations pratiques
Visas : une carte de tourisme est exigée 23 € par personne. Passeport valable au moins six mois après date d'arrivée dans le pays.
L'assurance voyage : imposée depuis 2010 à tous les voyageurs, présenter document attestant la souscription à une police d'assurance voyage, couvrant les frais médicaux et l’assistance en cas de rapatriement. Cette attestation est délivrée gratuitement par les assureurs et les organismes de cartes de paiement (Visa et MasterCard).
Taxe sortie : 25 CUC en espèces à l’aéroport de départ, à payer après avoir enregistré les bagages, avant d'embarquer.
Décalage horaire : - 6h par rapport à la France en hiver
Electricité : 110V (ou 220 V dans les hôtels) fiches plates.
Indicatif téléphonique : vers la France : composer le 119 + 33
Quand partir : La meilleure saison pour visiter est de fin novembre à mai.
Route : Le réseau routier est correct.
Conseils : - Prévoir lampe de poche pour les visites de nuit et chaussures confortables pour les rues pavées.
- Avoir toujours quelques CUC dans ses poches pour les musiciens, les « dames pipi » ….
- Les échantillons de savons, brosse à dents, crèmes, parfums…. stylos, bonbons sont aussi les bienvenus
Cuisine :
Légumes : riz, haricots noirs, tomates, concombres, banane plantain, patate douce….
Viandes : cochinito (porc) grillé, frit …poulet, lapin… bœuf (pour les touristes)
Poissons : beaucoup de poissons, crabes, crocodile… langoustes (pour les touristes)
Fruits et desserts: ananas, banane, agrumes, papaye, goyave, mangue… glaces
Boissons : Bière (Bucanero…) jus de fruits, eau plate et gazeuse en bouteille capsulée, café, jus de canne à sucre…
Le rhum et les cocktails : A Cuba, un barman qui se respecte doit connaître une base de 100 cocktails à base de rhum ou d'autres spiritueux, puis ajouter au choix : glace, sucre, fruits, jus de fruits, bitters, feuilles de menthe, produits laitiers, épices... Il y a les classiques, les fantaisies, les cocktails d'hiver, les Havana Club long drinks et les shorts drinks.
Lectures :
Le vieil homme et la mer (Hemingway)
José Maria de Heredia
José Marti
Nos hôtels
Santiago de Cuba: Hotel Melia Santiago
Baracoa: Hôtel Porto Santo
Camaguey: Gran Hôtel
Trinidad: Iberostar Trinidad
Cayo Santa Maria : Hôtel Cayo Santa Maria
Cienfuegos : La Union
La Havane : Hôtel Quinta Avenida 5
Ci-dessous notre circuit à Cuba